Conférence du jeudi 28 mai 2009 par Christine Kontler Barbier, Chargée d’enseignement à l’Université de Tours et à l’Institut Catholique de Paris.
Le Vimalakîrtinirdesa ou “Enseignement de Vimalakîrti” est un des textes les plus célèbres du Grand Véhicule bouddhique qui connut une immense fortune en Chine. Sa toute première traduction est attribuée au premier moine bouddhiste chinois connu de l’histoire, Yan Fodiao (IIIe s.) et Gu Kaizhi (IVe s.), premier peintre inspiré de la tradition lettrée, aurait créé la toute première image de Vimalakîrti. Selon les termes d’un même processus de “sinisation a posteriori”, actif de nos jours encore, le sûtra serait illustré à Kongwangshan (Jiangsu), falaise gravée du (ou des) premier(s) siècle(s) de n.e.. De fait, la rencontre entre l’Inde, l’Asie centrale et la Chine induit en ce lieu plus de questionnements qu’elle n’apporte de réponses. Il convient cependant d’en souligner l’importance avant de suivre le cours singulier, forcément fragmentaire, mais plus tangible, des représentations du sûtra aux Ve et VIe siècles, dans les sanctuaires rupestres de Binglingsi (Gansu), de Yungang (Shanxi) et de Longmen (Henan).