Mardi 24 septembre 2013 :
par Gérard Toffin, directeur de recherche CNRS, Centre d’études himalayenne.
Conférence SEECHAC du 24 septembre 2012
Le théātre néwar de la vallée de Katmandou possède un répertoire écrit (en maithili, en sanskrit et en nepā bhāshā, c’est-Ã -dire en newari, principalement) d’une grande richesse, surtout pour la période XVII et XVIIIe siècles. Une place centrale est accordée à la vie royale, à la chasse, ainsi qu’à la religion. Certaines séquences mettent en scène des dieux et ont une facture sacrée. Bien que les dialogues aient souvent disparu, ces pièces survivent encore ça et là dans certaines localités (Lalitpur, Pharping, Pyangaon jusqu’il y a une dizaine d’années). Comme dans l’art dramatique sanskrit de l’Inde ancienne ou dans celui du Tibet, le comique y tient une place importante. Il apparaît en préambule ou sous la forme d’interludes entre les scènes narratives. Ces liens entre comique et sacré invitent à réfléchir sur les affinités profondes qui unissent le rire et le religieux (ou le dramatique) dans les théātres traditionnels et anciens.