Les faces principales d’Avalokiteåa à onze têtes
et mille bras, niche gauche du Tashi Sumtsek
de Wanla, première moitié du XIVe siècle
mardi 23 mars 2021
Visioconférence sur zoom par Nils Martin, doctorant, EPHE – PSL.
En 2002 déjà , Christian Luczanits soulignait l’intérêt du Tashi Sumtsek, ou « temple de bon augure à trois niveaux », de Wanla, au Ladakh (Inde), pour l’histoire de l’art tibétain. Fondé probablement dans la première moitié du XIVe siècle par un puissant chef local sympathisant de l’ordre bouddhique tibétain Drikung Kagyu, le Tashi Sumtsek contient en effet de vastes ensembles de sculptures et de peintures murales d’origine, en plus d’une inscription de fondation éclairant l’histoire de la région. Comparé aux monuments plus anciens du « groupe d’Alchi », décorés dans un style cachemirien, il marque l’influence nouvelle des styles en vogue au Tibet central, ainsi que la promotion d’enseignements plus ésotériques. Par ailleurs, ses peintures murales rappellent celles d’au moins six autres monuments du Ladakh avec lesquels le Tashi Sumtsek forme ce que j’appelle le « groupe de Wanla ».
Depuis 2002, de nouvelles études ont permis d’approfondir nos connaissances sur le Tashi Sumtsek. Dans cette conférence, je présenterai les principaux résultats de ma recherche doctorale sur le « groupe de Wanla ». Nous explorerons d’abord les différents ensembles de peintures murales au sein du Tashi Sumtsek en cherchant à établir leur chronologie relative. Puis, nous nous intéresserons aux liens, ou plutôt aux agents, qui relient le Tashi Sumtsek aux autres monuments du « groupe de Wanla ». Enfin, nous reviendrons sur le contexte historique, jusqu’à présent mal connu, qui permit leur fondation.
Enregistrement de la conférence: https://vimeo.com/user167263151