L’introduction du Bouddhisme au Ladakh (Himalaya occ, Inde) : nouvelles données archéologiques

 vue d'ensemble du temple de Khardong Choskor, Ladakh ©/MAFIL
vue d’ensemble du temple de Khardong Choskor, Ladakh ©/MAFIL
 fragment en argile peinte, temple de Khardong Choskor, Ladakh ©/MAFIL
fragment en argile peinte, temple de Khardong Choskor, Ladakh ©/MAFIL

6 Décembre 2016

Définir la deuxième école tibétaine occidentale vers 1300 dans la vallée de Khartse, Tibet occidental

par Laurianne Bruneau, Maître de conférences à l’EPHE, Directrice de la Mission Archéologique Franco-Indienne au Ladakh.

Nos connaissances sur l’implantation du Bouddhisme au Ladakh sont fragmentaires et reposent, en très grande partie, sur des sources écrites tardives. Bien que certaines données matérielles existent elles ont fait l’objet de peu de recherches et ce de manière non exhaustive. Les travaux menés par la Mission Archéologique Franco-Indienne au Ladakh (MAFIL) permettent une nouvelle compréhension du Bouddhisme ancien (c’est-à-dire antérieur au 12e siècle) pour la région. Grāce à des datations par le radiocarbone et à l’analyse du matériel (plan architectural, céramique, inscriptions rupestres) du site de Tirisa nous sommes à présent en mesure d’affirmer que le Bouddhisme était implanté au Ladakh, ou tout du moins dans l’une de ses vallées (la Nubra), dès le milieu du premier millénaire. En ce qui concerne la Seconde Diffusion de la doctrine liée aux royaumes de l’ouest tibétain aux 10e-11e siècles et ses implications au Ladakh, Nyarma est sans aucun doute le site le plus connu. Toutefois, bien d’autres sites comportant des temples en ruines existent. Des fouilles ont ainsi été menées sur un temple en briques crues à Khardong Choskor, au nord de l’oasis de Leh. Les éléments d’architecture mis au jour, tout comme les fragments de peintures murales, de sculptures et d’objets votifs en argile permettent de mieux comprendre la place du Ladakh dans l’expansion du Bouddhisme en Himalaya occidental.

CONFERENCE à 18h