Manuscrits et peintures bouddhiques de la région de Koutcha (VIe-VIIIe siècle)
Journée d’études organisée par l’EPHE et le CRC avec le soutien de la BnF et du projet ERC HisTochText.
Lundi 10 février 2020 à l’Auditorium, Galerie Colbert, INHA, 2, rue Vivienne, 75002 Paris.
Le bassin du Tarim, avec en son centre le désert du Taklamakan, a été le témoin du développement de civilisations qui ont prospéré notamment grāce au développement de la Route de la Soie. Nous nous intéresserons durant cette journée d’études aux vestiges matériels liés à la pratique du bouddhisme. Les manuscrits (sur papier, sur tissu ou sur bois) et peintures (sur papier, sur tissu ou murales) sont d’un intérêt particulier pour les linguistes, philologues et historiens qui étudient les textes religieux ou profanes ainsi que l’iconographie et les matériaux de la couleur. Situés géographiquement à la confluence des cultures et civilisations de l’Iran, de l’Inde et de la Chine, les Koutchéens convertis au bouddhisme utilisèrent notamment le papier d’invention chinoise pour copier les textes religieux traduits ou adaptés du sanskrit, qui étaient auparavant écrits sur des supports différents (feuille de palmier, écorce de bouleau ou de peuplier).
Durant cette journée d’études, nous vous invitons à découvrir cette région de Koutcha et la civilisation indo-bouddhique qui s’y est épanouie (du IIIe au VIIIe siècle de notre ère). Tout au long de cette journée, douze chercheurs exposeront leurs travaux dans la perspective suivante: dans quelle mesure l’étude matérielle et technologique des manuscrits et des peintures peut nous apporter des informations sur ces sociétés anciennes, leurs usages et leur histoire ?