Mardi 12 décembre 2017 :
par Namgyal Henry, tibétologue, et Mélodie Bonnat, conservateur-restaurateur de peintures.
Pema Lingpa (1450-1521) était un découvreur de trésors spirituels dont la tradition se répandît au Bhoutan et au Tibet. Des Ngakpas de la vallée des nuages l’étudièrent et l’enseignèrent à leur retour de leur voyage au Tibet au 17ème siècle. Depuis, elle devint la tradition principale de la région. Les moines et les Ngakpas pratiquent des rituels journaliers dans le Tsug Lhakhang et honorent des requêtes spirituelles de toute la vallée et de bien plus loin. Ils se réunissent également lors de jours particuliers du calendrier bouddhiste pour accomplir des rituels collectivement. Le gardien du Tsuglakahng pratique des rituels journaliers et honore des requêtes spirituelles de toute la vallée et de bien plus loin.
Au début des années 1840, le monastère fut attaqué par des forces Sikhs qui y mirent le feu. Depuis ce temps, les peintures murales sont couvertes d’une épaisse couche de suie noire. Le projet de restauration des peintures a pour objectif de retirer la suie noire et de révéler les couleurs originales ainsi que l’iconographie des peintures. Depuis 2013, une équipe de restaurateurs expérimentés tente d’accomplir ce travail délicat de conservation-restauration et de redécouvrir les peintures murales.
L’analyse technologique des peintures a révélé la préciosité des matériaux utilisés par les peintres et l’iconographie, au fur et à mesure du nettoyage, apporte des informations importantes pour mieux comprendre l’histoire religieuse de la région. Cette présentation abordera les aspects historiques de la tradition de Pema Lingpa puis les enjeux techniques du projet de restauration et les premiers résultats déjà obtenus.