Vendredi 9 avril - 19h - Entrée libre ; Réservation conseillée : 01 40 24 00 55
Ouzbékistan, décembre 2008. Un village aux confins ouzbéko-tadjiks. Au loin, les sommets enneigés des monts Turkestan. Un oued à sec, qui sert de piste. Au bord de l’oued, une ferme, la dernière avant la frontière du Tadjikistan, deux cents mètres plus loin. Là vit Mayram, la chamane la plus puissante de la région. Le regard perçant et malicieux. Des pommettes très saillantes. Calme. Sûre d’elle. Sylvie Lasserre a partagé sa vie, ce qui lui a permis d’assister à différents rituels. La neige fraîche a plongé le pays dans un doux silence. Moins quinze degrés la nuit. Coupures de gaz et d’électricité, pas d’eau courante, toilettes à l’extérieur, simple trou creusé dans la terre…
Dans cette région reculée d’Ouzbékistan, le chamanisme se pratique encore selon des méthodes préislamiques. Mayram soigne en jouant de la doïra, le tambourin grâce auquel elle ressent ce qui se passe chez les gens. Le rituel le plus important, long et complexe, est le « koch koch » – prononcer koutch koutch. Battements lancinants de la doïra, transes, larmes, rires, chants et cris des femmes… Mélopées de Mayram qui invoque les saints, les fées et les démons. Histoires de vies. Emotions.
Sylvie Lasserre est grand reporter, spécialiste de l’Asie centrale. Elle est l’auteur du blog www.surlesroutesdasiecentrale.com
07/04/2010 13:15