Rainboots » de Lhapal Gyal
(2017) ©Hoshi Izumi.
l’actrice Shamma Kyi, lors du
tournage de « Wangdrak’s
Rainboots » (2017). ©F. Robin
Mardi 23 octobre 2018 à 18H00. :
par Françoise Robin, professeur des universités et enseigne la langue et la littérature tibétaines à l’INALCO.
Le cinéma tibétain au Tibet, malgré son histoire courte (15 ans à peine), peut déjà se targuer d’avoir vu émerger quelques cinéastes remarqués à l’international, comme Pema Tseden et Sonthar Gyal. Leurs films ont tous pour arrière-plan le monde rural d’où ils sont issus, c’est-à -dire l’Amdo, dont ils parviennent à représenter les bouleversements sociaux au travers des itinéraires d’individus singuliers (moine, pasteur nomade, paysan, metteur en scène, commerçant). Toutefois, à deux exceptions près, les personnages masculins dominent l’écran, les rôles féminins étant limités, peu audibles et peu visibles. On s’intéressera dans cette communication à décrire et tenter d’expliquer cette sous-représentation des femmes dans le cinéma produit en Amdo aujourd’hui, tout en montrant les évolutions rapides en cours.