Aksham – crépuscule (III)

Asie Centrale 2004 – 2009

Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan, Kazakhstan, Turkménistan, Turkestan chinois… autant de contrées d’Asie centrale si semblables et si différentes à la fois où je ne cesse de retourner. Je suis tombée sous le charme de cette région ignorée du reste du monde, notamment grāce à la lumière crépusculaire, souvent magique, qui y règne le soir et ne cesse de me fasciner.

Ces photos ont été prises entre 2004 et 2009. Ce sont mes photos personnelles, prises à la fin du jour. A travers elles j’ai tenté de capter cette ambiance entre chien et loup qui m’envoûte tant. AkÅŸam – prononcer aksham – signifie soir.

Plus exactement, c’est le soir à l’heure des premières lumières. Le soir blanc, le moment de la journée où les gens se pressent pour rentrer. C’est l’heure à laquelle l’on achète les nans encore chauds de la dernière fournée, livrés dans des landaus. L’heure à laquelle l’on croise partout des ombres, fantômes sur le bord des routes. L’heure à laquelle grouille la vie dans la pénombre, quand la fumée des shashliks envahit les rues. Quand gaité et préoccupations se mêlent. C’est l’heure de la vie. La vie malgré tout.

Sylvie Lasserre.

Sylvie Lasserre est docteur en physique. En 2004 elle choisit de quitter la carrière d’ingénieur qu’elle mène depuis treize ans pour se consacrer au journalisme et à l’étude des peuples türks d’Asie centrale. Parmi ses collaborations : le Monde 2, le Soir, le Temps, die Welt, la Stampa, Elle et Marie Claire international, l’Actualité, l’Hebdo, Internazionale, Cosmopolitan, la Presse, Libération, l’Express mag, the Guardian, Courrier International…Aujourd’hui elle est grand reporter, photographe et auteur et partage son temps entre Paris, l’Asie centrale et la Turquie.

Elle est membre de la Société asiatique.