Compte-rendu visite exposition Gandhara

Grāce à l’amabilité de Monsieur Jacques Gies Président du musée Guimet, la SEECHAC a pu organiser une visite-conférence de l’exposition Pakistan. Terre de rencontre Ier-VIe siecle. Les arts du Gandhara, le mardi 8 juin 2010, jour de fermeture. Cette manifestation reprend en légèrement plus réduite l’exposition Das Buddhistische Erbe Pakistans. Legenden, Klöster und Paradiese, conçue par MM Michael Jansen et Christian Luczanits, Ausstellungskonzept a Kunst-und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland et présentée succesiivement à Bonn (21 novembre 2008- 15 mars 2009), Berlin (9 avril-10 août 2009),puis à Zürich (6 septembre- 3 janvier 2010).

Devant un auditoire attentif de vingt-quatre membres de l’association, le Professeur Gérard Fussman a commenté, durant près de trois heures, les plus importantes pièces de l’exposition, toutes provenant des principaux musées pakistanais et constituant une sorte de « surchoix » du patrimoine de ce grand pays. Les diverses sections ont tour à tour été abordées : Taxila, Cité et monastères dont les fouilles ont livré des témoignages attestant de contacts lointains variés; stupas et reliquaires dont le fameux reliquaire de Shah-ji-ki-dheri, des reliefs du Swat caractérisés par des scènes narratives pleines d’inventivité , aux influences indiennes très marquées, l’art gréco-indien du Gandhara, à l’esthétique plus mesurée , parfois à la perfection un peu froide et dont les meilleurs fragments peuvent rivaliser avec leurs homologues romains des II e et III e siècle. Une large place est consacrée aux premières images bouddhiques du Swat au Gandhara ; La dernière partie traite de la fin du monde antique dans ces régions de la « North-West border », tant au Gandhara que dans la vallée du Swat. Elle est dominée par la splendide et énigmatique stèle de Mohammed Nari du musée de Lahore. Le Professeur Fussman suit la thèse de John Huntington qui identifie cette apothéose comme une « terre pure ».

Le bel album co-édité par la R.M.N. et le Extrêmuseum-Guimet est un outil précieux malgré l’absence de datation. Il ne saurait cependant occulter le catalogue allemand, véritable somme sur le sujet.

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