Les Mongols dans la peinture italienne (XIIIe-XVe siècles)

 

Anonyme.
Portrait d’un mongol dans l’Église supérieure
du Sacro Speco à Subiaco (Rome).
1340 ca.

Conférence du 12 mars 2013

par Michele Bernardini
Università  di Napoli « l’Orientale »

L’art italien représente une source complémentaire importante, bien qu’assez négligée, sur l’histoire des relations entre l’Italie et les états fondés par les successeurs de Gengis Khan en Iran, en Chine et en Asie centrale. Si l’on peut observer des types mongols déjà au XIIIe siècle, une diffusion substantielle du sujet se vérifie à partir des années ’30 du XIVe siècle, quand le type mongol acquiert aussi des traits particuliers dans l’iconographie de la Crucifixion. Les portraits des Mongols dans la peinture italienne de la deuxième moitié du XIVe siècle deviennent stéréotypés en coïncidence avec la fin des états Ilkhanides et Yuan. Un renouveau de cette iconographie se vérifia au début du XVe siècle à l’époque du conflit entre Tamerlan et l’ottoman Beyazid, quant elle devint expression de la culture humaniste. C’est le cas des portraits de Tamerlan dans le Palais Orsini de Rome, ainsi que le portrait d’un Mongol par Pisanello à Vérone.