Mardi 13 février 2018 :
par Emanuela Garatti, co-doctorante EPHE (Paris) et LMU (Munich) ; chargée de cours à l’INALCO.
Quand on étudie l’histoire de l’Empire tibétain (ca. 620-850 après J.-C.), on ferait face, dit-on, à un cruel manque de sources. Pourtant, une variété de documents se présente à l’historien qui s’attèle à la recherche sur cette période de l’histoire tibétaine : on pense notamment aux manuscrits tibétains trouvés dans la « Grotte bibliothèque » du site de Mogao, à Dunhuang, aux documents épigraphiques impériaux qui se trouvent encore aujourd’hui au Tibet central et aux sites archéologiques de l’époque impériale situés au sud de Lhassa et dans la province tibétaine de l’Amdo (aujourd’hui province chinoise du Qinghai).
Cette présentation se propose d’examiner ces différents types de sources et, en considérant les caractéristiques qui leur sont propres, de montrer comment elles peuvent être exploitées pour faire éclairer l’histoire impériale tibétaine. En particulier, cette présentation se propose de montrer comment le croisement entre différents documents historiques et leur mise en perspective par rapport à des sources extérieures, notamment chinoises, permet de déceler certains traits fondamentaux de la culture et de la politique de la cour impériale tibétaine ainsi que ses relations extérieures.